Soyons ambitieux !

Vous étiez 310 participants au congrès annuel de la FHP-MCO parmi lesquels de nombreux motivés qui ont bravé la grève de la SNCF. Un immense merci ! Une participation en augmentation sensible par rapport à 2013 dans laquelle l’équipe de notre syndicat voit une reconnaissance de son travail. Monsieur Félix Faucon, chef de service à la DGOS, a posé le cadre des réformes de financement sans hésiter à se frotter aux ripostes de la salle. Notre dynamisme, notre honnêteté intellectuelle, notre respect réciproque et notre combativité permettent de mettre en avant nos accords et nos désaccords en toute transparence. Madame Annie Podeur, ex-directrice de la DGOS et aujourd’hui secrétaire générale du Conseil économique et social, est venue le soir en toute amitié. En ce qui concerne les thématiques parcourues au fil de ces deux jours, IFAQ, parcours du patient, dégressivité des tarifs… Ségolène Benhamou, notre vice-présidente, soulignant leur très vif intérêt pour la profession, les a résumées en deux mots-clés : complexité et lenteur. Thierry Marx, cuisinier étoilé et manager aguerri, nous enjoignait de lutter contre les courants d’anxiété et de s’appuyer sur un cerveau collectif pour entrer dans le courant du changement. Luc Ferry renchérissait et nous incitait à lever les freins à l’innovation. Pas une innovation « futile mais utile ». Cette formidable capacité, vous l’avez démontrée au travers des retours d’expérience présentés. Oui, la reconnaissance du particulier dans l’intérêt général a un sens pour nous. Alors, autorisons-nous la transgression, nullement illégale, mais celle des idées, de la tradition, des habitudes. Ne créons pas nos ennemis par nos peurs, mais prenons des risques. Nous le savons tous au fond de nous : créer et entreprendre sont notre ADN. 3 à 0 est certes un bon début mais ne suffit pas, soyons plus ambitieux et, ensemble, allons loin.

Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO 


Théo Amarantinis, 45 années dédiées à l’hospitalisation privée à caractère sanitaire et médico-social. Un anniversaire fêté comme il se doit au congrès SSR.

Après près de 45 ans voués à ce secteur, en tant que gestionnaire de terrain mais aussi permanent des fédérations, Théo Amarantinis, délégué général de la FHP-SSR, quitte ses fonctions en tant que permanent. Alors qu’il se destinait à la profession d’avocat, avec une formation de juriste, il s’engage dans le secteur hospitalier. Après des débuts en 1972, d’abord à la direction générale d’un groupe régional marseillais, il ne quittera plus ce qui s’appelle à l´époque le CRR (Convalescence Repos Retraite) la future FHP-SSR. Nous lui devons en partie la fusion de la FIEHP et de l’UHP pour créer la FHP, et notamment l’unification des deux syndicats Soins de suite et Rééducation fonctionnelle. Il a également été l’un des acteurs de l’unification des syndicats de maisons de retraite privées pour créer le SYNERPA, dont il fut le délégué général entre 2001 et 2004. Parallèlement, il avait créé en 2000 la société ESMSCONSEIL, évoluant dans le secteur sanitaire et médico social. C’est à travers cette activité de conseil qu’il va désormais garder un contact étroit avec la profession.

Deuxième mandat de président pour le Dr Jean-Luc Meyer en Auvergne
Chirurgien obstétrique à la clinique de la Châtaigneraie à Beaumont (63), le Dr Meyer a été réélu à la présidence de la FHP Auvergne (2014-2017). En Auvergne, les 18 établissements privés représentent 29 % de l’offre MCO, 14 % de l’offre SSR, 11 % de l’offre en psychiatrie et 34 % de l’offre en « soins critiques ». 690 médecins prennent en charge cette activité avec plus de 2 500 personnels paramédicaux et administratifs.

La SNS présentée aujourd’hui par la ministre
Malgré la présentation de la SNS ce matin même par la ministre, des questions demeurent : que recouvre la notion d’accessibilité financière, critère qui conditionnerait l’appartenance d’un établissement de santé au Service public hospitalier ? Le renouvellement des autorisations d’activité est-il conditionné à l’appartenance au Service public hospitalier ? Sera-t-il prévu un « Service public territorialisé de santé » ou un « Service territorial de santé au public » ? Car le projet porté n’est pas du tout de même nature. La clarification du rôle des acteurs entre État et assurance maladie n’est pas suffisante. La loi de santé prévoit-elle une clarification du rôle des ARS, aujourd’hui régulateurs du système et en même temps financeurs des hôpitaux ? Enfin, quelle est la manière dont la concertation va s’engager ?

Tiers payant généralisé : les médecins vent debout !
La CSMF, FMF, MG ou encore l’UFML sont opposés depuis le début à la généralisation du tiers payant. Les médecins n’en veulent pas et sont prêts à entrer en conflit avec la ministre. « Transformer la carte Vitale en carte de paiement, c’est déresponsabiliser le patient et c’est banaliser l’acte médical », déclare le Dr Ortiz, président de la CSMF. Côté technique : qui va collecter le forfait de 1 € de reste à charge ? Comment les médecins vont-ils se faire payer par les 400 mutuelles ? « L’UFML est contre le Tiers payant généralisé. Aménagé ou non, à guichet unique ou non, sous garantie ou non, l’UFML est contre, au regard de la menace d’une médecine caporalisée ! », déclare Jérôme Marty qui n’y voit aucune lutte contre les inégalités, mais une démotivation supplémentaire pour les médecins à exercer en libéral et de fait une aggravation de la pénurie des médecins, sur lesquels portent pourtant les espoirs de la réussite du parcours de soins.

La Cour des comptes enfonce le clou
Le rapport de la Cour des comptes publié cette semaine pour aider le Parlement à conduire le débat d’orientation des finances publiques précise les économies attendues, de 8,55 à 11,75 milliards d’euros d’économies réalisables sur sept grands postes de dépenses d’assurance maladie : la chirurgie ambulatoire et la restructuration des lits hospitaliers (5 milliards d’euros), les médicaments (de 2 à 5 milliards), les analyses de biologie médicale (500 millions), le transport de patients (450 millions minimum), les indemnités journalières (de 200 à 400 millions), les dépenses de gestion des caisses (200 millions) et la réduction de la prise en charge partielle des cotisations sociales des médecins conventionnés (200 millions). La Cour estime que « l’indispensable retour à l’équilibre de l’assurance maladie devrait ainsi reposer sur des réformes structurelles conduisant à des économies documentées et chiffrées de façon beaucoup plus fine que jusqu’ici présenté dans les lois de financement ».

Télégrammes…
L’UNOCAM a demandé de reporter au 1er janvier 2016 l’entrée en vigueur des décrets sur le nouveau cahier des charges des contrats responsables et la mise en concurrence des complémentaires / Le projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale (PLFRSS) pour 2014, entérine la baisse de l’ONDAM d’environ 1 milliard compte tenu de sa sous-exécution de 1,4 milliard en 2013 / Les demandes de départ des médecins publics dans le secteur privé ou de cumul d’activités ont augmenté de 5,3 % en 2013 (995 avis) indique la commission de déontologie de la fonction publique dans son rapport annuel d’activité. 80 % des saisines concernent le cumul d’activités / « Rénover notre politique de santé », tel sera le thème d’une des sept tables rondes qui se tiendront à l’occasion de la « Grande conférence sociale » les mercredi 7 et jeudi 8 juillet.

La parole des patients se vend
Un groupe de responsables d’associations de malades dénonce dans une tribune publiée dans Le Monde le détournement commercial de réseaux de patients. L’objectif premier était simple : « Permettre à celles et ceux qui ont en commun une pathologie ou un traitement d’entrer en contact, de s’informer, de s’entraider ». Mais la parole du patient intéresse fortement les industriels. Elle est recueillie par des start-ups santé dont le but est d’une part de constituer des fichiers de malades pour les revendre et d’autre part faire fructifier ces paroles aujourd’hui à forte valeur ajoutée, expliquent-ils. « Carenity n’hésite pas à adresser à ses prospects de l’industrie pharmaceutique des mails promotionnels intitulés ‘Le verbatim patient, la nouvelle arme de votre force de vente’ », écrivent-ils.


Ne pas s’exposer pour économiser
Réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens permettrait de réaliser 31 milliards d’euros d’économies en dépenses de santé dans l’Union européenne, selon un rapport publié par l’Alliance bruxelloise pour la santé et l’environnement (HEAL). Le rapport estime pour la France le coût directement lié à une exposition aux PE à près de 4 milliards par an, c’est-à-dire 5 % des coûts totaux liés aux pathologies hormonaux-dépendantes estimés pour notre pays à 82 milliards. Au-delà des chiffres, une réduction de l’exposition aux PE permettrait de réduire l’incidence des maladies et troubles hormono-dépendants, tels les cancers du sein, de la prostate, des testicules, l’autisme et ADHD, les malformation de l’appareil reproducteur ou encore l’obésité et le diabète.