Repenser notre modèle social

Avec un environnement tarifaire de -0,56% (0,35 + 0,21) et des croissances d’activité quasi inexistantes, certains investissements seront reportés, la pression sur les fournisseurs renforcée, mais les prochaines NAO ne pourront pas être évitées. Ce n’est jamais le bon moment de repenser le modèle social de notre branche et pourtant l’exercice est nécessaire et urgent. Notre convention collective issue de la fusion de cinq conventions est inadaptée, notre grille de classification professionnelle désuète et illisible pour les salariés comme pour les directions. Comparer les forfaits téléphoniques est un jeu d’enfant à côté de l’appréciation des fiches de salaire des infirmières d’une même région voire d’un même groupe. Jean Louis Maurizi, président de la commission sociale de la FHP, à laquelle siège des représentants de la FHP-MCO, était l’invité du dernier bureau de la FHP-MCO. La commission mixte paritaire a signé un accord sur l’augmentation du point en 2012 et s’attelle en 2013 au chantier périlleux de la refonte des classifications : identifier et hiérarchiser les emplois, organiser la progression de la carrière, etc. Le chemin est long. Par ailleurs, avec 24 jours d’absentéisme dans le secteur de la santé, versus 14 tous secteurs confondus, il conviendra de prioriser la négociation de jours de carence avec nos partenaires conventionnels. L’hôpital public l’a démontré clairement sans être entendu par Maryse Lebranchu : maintenir un jour de carence impacte sensiblement à la baisse le taux d’absentéisme et génère de substantielles économies. Concernant l’ensemble des propositions, il sera nécessaire d’effectuer une simulation de l’impact sur les charges sociales pour au moins 40% de nos établissements qui se prêteront au jeu, et d’en tirer les enseignements. C’est à ce prix que nous pourrons vous défendre.

Lamine GHARBI

Président du syndicat national FHP-MCO

 

Le Club des 15 devient le GCSC
70 établissements privés MCO indépendants implantés dans une dizaine de régions, ne souhaitent ni être rachetés par des groupes nationaux, ni fusionner. Ils ont donc fait alliance au sein d’une coopérative. Objectif : mutualiser les achats et partager les savoir-faire en matière de ressources et d’organisation. LE GROUPE SANTÉ CITÉ ( GCSC ) est né de cette conviction que l’union fait force. L’alliance est démocratique : un coopérateur dispose d’une voix. Ensemble, ils pèsent 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires.
Rappelons qu’en Midi-Pyrénées en 2012, 6 cliniques indépendantes s’étaient déjà regroupées sous la bannière « Clinavenir » pour partager des protocoles de soins et parler d’une même voix à l’ARS.

 

Les transports sanitaires nuisent à la santé… de la Sécu
En 2011, l’Assurance maladie a remboursé 9 millions d’euros en trop pour des transports sanitaires fantômes ou injustifiés. La Cour des comptes qui tire le signal d’alarme, chiffre même les économies possibles à 450 millions d’euros par an, un montant qu’il faut rapporter à une dépense totale de 3,5 milliards d’euros, pour 2010. Tout au long de l’année, 5 millions d’individus se déplacent aux frais de l’Assurance maladie pour se faire soigner, soit 8 % de la population.

 

Des mesures pour les services d’urgence publics
Suite aux nombreuses protestations récentes, un examen des urgences hospitalières est lancé pour aboutir à une série de mesures au plus tard en octobre prochain. « Je veux que l’ensemble des services d’urgence aient été examinés et que des propositions concrètes d’organisation aient été faites avant octobre prochain« , a déclaré la ministre.

 

Mutuelles, une course à la taille
La généralisation de la complémentaire santé d’ici à 2016 va servir de catalyseur à de nouveaux rapprochements. Pour beaucoup de mutuelles santé, c’est une question de survie dans un environnement concurrentiel, réglementaire, prudentiel et fiscal toujours plus dur. Entre 2006 et 2011, le nombre de mutuelles a déjà diminué de 300 du fait des regroupements et de la disparition d’un certain nombre d’entre elles. Aujourd’hui, elles sont 500, dans la majorité de très petite taille. En 2011, elles n’étaient ainsi que 191 à déclarer un CA supérieur à 10 millions d’euros. Ce marché se dirige vers le gigantisme, il ne devrait plus rester à terme que quatre ou cinq grands opérateurs et une vingtaine d’acteurs de taille moyenne, pronostiquent les experts.

 

Indicateur B2ST : un outil au service de la qualité de vie au travail
La qualité de vie au travail est un véritable enjeu pour les dirigeants d’établissements sanitaires et médico-sociaux qui ne se résume pas à un simple critère de certification HAS. Primum non nocere, pôle d’expertise du C2DS, a mis en place l’indicateur B2ST (Indicateur bien-être, satisfaction et santé au travail). Un questionnaire en ligne à l’attention de vos salariés vous est proposé, à l’analyse duquel, des actions de prévention de risques psychosociaux, TMS, etc. pourront être envisagées. Pour en savoir plus, télécharger le document de présentation ou accédez directement au site dédié : www.b2st.fr