On se voit le 29 & 30 ?

La FHP-MCO a atteint sa majorité pour partir toute seule « en Convention » cette année. Comme les vacances, cette pause professionnelle est annuelle et se savoure dans un coin ensoleillé. C’est donc à la Grande Motte, les 29 & 30 mai, the place to be. Vous souffrez d’isolement ? Venez rencontrer vos pairs. Vous êtes en colère ? Nous le sommes autant que vous ! Vous êtes démotivés ? Nous vous reboosterons. Vous êtes débordés ? N’ayez crainte, on va vous déstresser. Si notre profession veut se faire entendre, qu’elle commence par se voir ! Si elle veut se défendre, qu’elle se compte. Et si elle veut se battre, elle devra d’abord sentir vibrer ses bataillons. Se rencontrer, débattre, écouter, échanger en in&off, c’est à une vraie prise de parole interactive avec nos intervenants que nous vous invitons. Aujourd’hui, nos collègues du SSR se réunissent à Marseille. La baisse annoncée de leurs tarifs de 0,9% sera au centre de leurs préoccupations. Nous sommes de tout cœur avec eux. Alors, en ce qui concerne la communauté MCO, on se voit le 29 & 30 ?

 

 

 

 

 

 

Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO

Programme de la convention
– Bulletin d’inscription
– Liste hotels

Ce qu’il faut retenir de cette campagne tarifaire MCO
En ce qui concerne les mesures sur les prestations : une mise à jour de la liste des CMA, le passage des centres de dialyse en GHS au lieu des forfaits D, une révision des racines en chirurgie ambulatoire en 05K12 et 13. En ce qui concerne les mesures tarifaires : une baisse de nos tarifs de 0,21% expliquée en totalité par la prise en compte du CICE lissée sur 4 ans, l’application d’un coefficient prudentiel, la neutralité financière ou l’effet TIC, une politique d’incitation financière à la pratique de la chirurgie ambulatoire, la prise en compte de l’évolution des durées de séjour sur les bornes (plus de 200 GHM sont concernés)…. En réponse à cela …. Un recours de la FHP-MCO déposé le 23 avril 2013 !

Vers des centres de santé ambulatoire publics ?
La Fédération nationale des centres de santé (FNCS) demande à Jean-Marc Ayrault la création d’un nouveau statut, celui d’établissement de santé publique ambulatoire, auquel pourraient prétendre les centres de santé : « Ce nouveau type d’établissement trouverait naturellement sa place dans le nouveau service public territorial de santé que le gouvernement souhaite installer et inscrire dans la loi« .

Complémentaire obligatoire pour tous !
Le Parlement a définitivement adopté le projet de loi sur la sécurisation de l’emploi qui prévoit la généralisation de la complémentaire santé en entreprise d’ici le 1er janvier 2016. Selon le texte définitif, la généralisation d’un socle minimal de couverture complémentaire santé interviendrait le 1er janvier 2016 quelle que soit la taille de l’entreprise. L’employeur devra assurer « au minimum la moitié du financement de cette couverture ». Des négociations de branche seront ouvertes d’ici le samedi 1er juin. A défaut d’accord de branche signé avant le 1er juillet 2014, les entreprises négocieront elles-mêmes sur ces sujets, avec une mise en oeuvre au 1er janvier 2016.

Urgence d’en parler
La 2ème édition des assises de l’urgence était hier l’occasion pour le secteur public de rappeler qu’il accueille 15 millions de patients en urgence par an. Il déplore l’engorgement des services, une conséquence du manque de lits d’aval avant celle de la prise en charge de cas bénins. C’est également l’occasion pour nous de rappeler que le secteur privé prend en charge environ 2,2 millions de patients dans des délais très courts et surtout revendique l’ouverture d’une centaine de nouveaux centres dont certains désengorgeraient ceux de nos voisins !

Recentrage d’activités pour GDS et Korians
Générale de Santé réfléchit à la cession de son activité en soins psychiatriques (une vingtaine d’établissements, 10% de son CA) pour se recentrer sur son activité MCO et SSR. « La cession éventuelle des activités de santé mentale permettrait au groupe de poursuivre sa politique de désendettement et de renforcer sa capacité d’investissement pour accroître sa position de leader sur son cœur de métier en MCO et SSR« , déclarait Pascal Roché, PDG du groupe. Korian procédait de la même démarche en entrant en négociation avec Inicea pour la vente des sept établissements psychiatriques afin de se recentrer sur les secteurs des EHPAD et SSR.

Le cercle vicieux de l’endettement
La dette des établissements publics de santé a atteint plus de 24 milliards d’euros en 2011 (3 fois plus qu’en 2003) indique l’Inspection générale des finances. La Cour des comptes avait évoqué en juillet 2012 le chiffre de 30,7 milliards d’euros sur un périmètre probablement plus large. Les frais financiers ont été multipliés par 2,5 (823 millions d’euros en 2011). La « méfiance grandissante » des banques à l’égard des hôpitaux résulte principalement d’une appréciation du risque hospitalier qui se dégrade et se dissocie de celui des collectivités locales. Le modèle économique des hôpitaux apparaît moins solide et fiable, et le mode de financement « peu compréhensible » par les représentants des banques dont la principale crainte est d’être contraintes en cas de difficultés financières majeures d’un établissement, d’accepter des abandons de créances sans disposer de véritables marges de négociation compte tenu de la pression locale pour assurer la continuité d’exploitation.

A la poursuite des conflits d’intérêt
L’ancien ministre de la Santé, Xavier Bertrand, réclame dans une lettre ouverte au Premier ministre, la publication urgente du décret « Sunshine act à la française » pour renforcer la transparence dans le secteur du médicament. Ce décret attendu depuis l’adoption en décembre 2011 du texte de loi visant à renforcer la sécurité du médicament oblige l’industrie pharmaceutique à déclarer au premier euro ce qu’elle verse au corps médical. Il rappelle notamment qu' »au titre de la transparence, le décret du 9 mai 2012 (…) prévoit qu’un site Internet rassemble l’ensemble des déclarations publiques d’intérêt« . Et de souligner « que ce site n’a pas encore été mis en place. C’est là aussi une inaction coupable« .

Biodéchets : la chasse au gaspillage est ouverte
Une étude sur le gaspillage alimentaire menée au CH du Mans vient de montrer que la quantité de déchets alimentaires générés par un patient accueilli dans un service de médecine s’élève à 193 kg par an. De quoi en faire tomber son plateau-repas… Or, le tri des biodéchets est réglementé depuis 2012 par le Grenelle 2, qui rend obligatoire la mise en place d’un tri à la source des biodéchets. Jusqu’à présent étaient concernés les très grosses productions (120 tonnes par an), mais dès 2013 sont concernés les productions de 80 tonnes – 2014 (40 tonnes), 2015 (20 tonnes), 2016 (10 tonnes). Différentes options, dont le compostage sur site, permet de répondre à ces nouvelles obligations. L’ADEME a publié un guide méthodologique du compostage autonome en établissement. Plus durablement, c’est l’occasion de lancer une réflexion sur l’alimentation au sein des établissements.